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Inclusion financière : Le Burkina Faso se dote d'un outil novateur de financement, le FONAFI.

Le Chef de l'Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé ce jeudi 10 septembre 2020 dans la soirée, la cérémonie de lancement des activités du Fonds national de la finance inclusive (FONAFI) et du Projet de promotion de la finance inclusive pour l'accès des populations à faibles revenus aux services financiers au Burkina Faso (PPFIB). L'objectif visé est le renforcement de la protection sociale et de la résilience des ménages vulnérables, et le développement des services financiers adaptés, inclusifs et accessibles, pour soutenir l'économie locale. Cet événement a eu lieu en présence de nombreuses personnalités, dont le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. Le Fonds national de la finance inclusive (FONAFI) est un instrument novateur, né de la volonté politique du président du Faso, d'accompagner l'économie informelle en général, et les groupes vulnérables en particulier, pour un accès durable à des services financiers adaptés à leurs besoins. Son lancement ce jeudi 10 septembre 2020 à Ouagadougou, marque l'opérationnalisation du Projet de promotion de la finance inclusive pour l'accès des populations à faibles revenus aux services financiers au Burkina Faso (PPFIB). D'un coût total de 44 372 000 000 F CFA, ce projet s'inscrit en droite ligne de l'axe stratégique 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES), à savoir « Dynamiser les secteurs porteurs pour l'économie et l'emploi ». Les ressources du FONAFI proviennent des subventions de l'Etat burkinabè, des emprunts rétrocédés, des contributions des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Coopération suisse, des produits divers générés par les activités du Fonds, des dons et legs. La nouvelle structure interviendra à travers trois guichets : le guichet lignes de crédits aux Prestataires de Services Financiers, le guichet Fonds de facilitation pour l'accès des Systèmes financiers décentralisés (SFD) au refinancement bancaire et le guichet Fonds de garantie pour la sécurisation des opérations de crédits. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a présidé la cérémonie de lancement des activités du FONAFI, a rappelé que le taux de bancarisation dans notre pays est encore faible, et que de ce fait, de nombreux concitoyens n'ont pas accès aux services bancaires. Pour lui, il était important de réfléchir à une nouvelle structure qui est le FONAFI, qui va permettre d'apporter un appui aux jeunes, aux femmes, aux petites entreprises, aux paysans, aux éleveurs, qui n'ont pas la possibilité d'aller dans une banque classique pour demander des financements pour accroitre leurs activités. « Il ne faut pas laisser une partie des Burkinabè en dehors des services financiers. C'est pourquoi le FONAFI va mutualiser l'ensemble des moyens qui sont mis en œuvre dans les petites entreprises, pour permettre à l'ensemble de ces structures de grandir, de se consolider et de renforcer le développement du Burkina Faso », a indiqué M. Kaboré. Le Chef de l'Etat a annoncé que beaucoup d'autres partenaires sont intéressés à mettre des moyens dans le financement du FONAFI. C'est pour cela, a-t-il souligné, il était important pour nous, de le lancer aujourd'hui, afin de permettre que nous puissions signer l'ensemble des conventions, pour pouvoir avancer de façon hardie, dans le financement de l'économie informelle. Par ailleurs, Roch Marc Christian Kaboré a expliqué que cette structure ne sera pas localisée seulement à Ouagadougou, mais qu'elle va concerner l'ensemble des treize régions et des quarante-cinq provinces du pays, ce qui va permettre un accès facile des populations. « Nous allons accompagner directement les institutions de microfinance et les fonds nationaux de financement », a dit pour sa part, le directeur général du FONAFI, Wango Fidèle Yaméogo. Selon lui, l'objectif à travers la mise en œuvre et l'opérationnalisation du FONAFI, c'est de rabaisser les taux d'intérêt. M. Yaméogo constate que de nos jours, beaucoup d'institutions de microfinance et d'établissements financiers, prêtent à des taux assez exorbitants, de l'ordre de 18, 20, voire 24%. « A travers la mise en œuvre du PPFIB, l'Etat a consenti de ramener ces taux autour de 8 à 10%. C'est déjà un objectif pour lutter contre la pauvreté et accompagner la population burkinabè la plus fragile », s'est réjoui le DG de la FONAFI. Il faut noter qu'une dizaine d'institutions de financement décentralisées, ont reçu au cours de la cérémonie, des chèques des mains du président du Faso, dont les montants varient entre 100 millions et un milliard de F CFA. Le président du Conseil d'administration de FINEC Burkina (une société de microfinance pour l'épargne et le crédit, présente sur tout le territoire burkinabè), Robert Ouédraogo, a reçu un chèque d'une valeur de un milliard de F CFA. Il a salué l'initiative du chef de l'Etat, d'accompagner les populations vulnérables de notre pays, à travers la mise en place de ce fonds. « Nous allons recruter des gens à l'échelle nationale, qui se chargeront de suivre les personnes à qui seront octroyés des prêts », a-t-il soutenu, avant d'inviter les futurs bénéficiaires de financements de son institution, à proposer de bons projets. DCRP/Primature
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